Coïncidences
Un soir d’hiver, alors que j'arpentais une ruelle qui mène à la cathédrale protestante Notre-Dame de Bâle (Basler Münster), j'ai ressenti une atmosphère particulière, artistique et mystérieuse. J'ai eu envie d'immortaliser cet instant.
La photo prise, j’ai reconnu les prémices de ce qu'on appelle le déjà vu. Dans cette ruelle, entre ces murs, foulant ces pavés, j'ai perçu en une réalité déformée la rue Tecolote à Guanajuato. « Coïncidence » était née..
Dés lors, porté par cette émotion, je n'ai eu de cesse d'explorer ces deux cités, si éloignées dans l'espace et l'histoire, à la recherche d'indices semés par le hasard que je vous livre ici, comme un secret... entre nous...
Au hasard des rencontres, j’ai débarqué un matin, avec une amie, dans l'ancien village minier qu'on appelle Pozos.
Le chemin avait été cahotique : à San Luis de la Paz, nous avions pris l'autobus des lignes régulières. Alors qu'il cisaillait le paysage, de vive allure, en suivant la ligne d'asphalte, mon amie a commencé à me raconter une belle histoire : à San Luis de la Paz, le 25 août, il y a une fête en l'honneur de San Luis Rey Frances, autrement dit : Saint Louis, Roi de France. Après quelques recherches, l'évidence s'est imposée d'elle-même : il s'agissait bien Saint Louis IX roi de France... Saint Louis, la ville où je suis né et où je vis.
J’ai toujours trouvé que le village de Kaysersberg en Alsace avait un charme commun avec Guanajuato. Tous deux ont ces maisons de couleurs vives. Et, lorsque l'ocre des façades reflète la lumière du soleil, la cité se mue en une splendeur éblouissante.
Au fil de mes aventures photographiques, j’ai compris que les frontières n’existent plus, que les distances ne sont plus insurmontables et que le temps n’est plus compté. J’ai connu et quitté le Mexique par amour et j’y retourne pour la même raison.
Ces photos sont dédiées à mon fils, Adel, car je veux lui laisser une trace, des images de sa terre de naissance, au travers de sa terre d’existence.
C'est un des buts de ma vie : le guider, afin qu’il sache qui il est et d’où il vient, pour plus tard savoir où il ira ...
Je souhaite également dédier ces Coïncidences aux personnes qui ont partagé avec moi un instant de vie, qui, par de simples phrases parfois anodines, m'ont donné la force d'aller au bout de ce projet. Sur ma route, j’ai rencontré des artistes comme Nicole Fior artiste peintre et écrivain à Bâle, ou encore Salvador Zapata, photographe de San Luis Potosi au Mexique. Ce sont deux artistes qui ne se connaissent pas, qui vivent chacun sur deux continents différents, mais qui ont contribué à mon aventure.
L’art fait partie de ma vie. Chacun l'exprime avec son talent, sa personnalité, mais il en ressort toujours le même nectar :
Un message d’amour, de paix et de sagesse pour l’humanité
"Tous deux marchons dans ces ruelles qui se
ressemblent, tous deux ressentons la chaleur de ce
soleil qui illumine tes yeux,
Et de tes yeux tu connaîtras ton monde ..."
Texte : Malek Kanouni / Philipe Monnier
Un soir d’hiver, alors que j’arpentais une ruelle qui mène à la cathédrale protestante Notre-Dame de Bâle (Basler Münster), j’ai ressenti une atmosphère particulière, artistique et mystérieuse. J’ai eu envie d’immortaliser cet instant.
La photo prise, j’ai reconnu les prémices de ce qu’on appelle le déjà vu. Dans cette ruelle, entre ces murs, foulant ces pavés, j’ai perçu en une réalité déformée la rue Tecolote à Guanajuato. « Coïncidence » était née..